Le livre ...
Centré sur la Belgique, cet essai n’a trouvé d'éditeur qu’à l’étranger (Éditions L’Harmattan, à Paris) : sujet trop tabou chez nous ?
De ce fait, il porte un titre qui soit aussi compréhensible par des non-Belges : « Écoles islamiques : la communautarisation de l’enseignement ».
Son sous-titre lance toutefois un clin d’œil complice aux lecteurs belges, en évoquant l’Unionisme d’où nous vient notre devise nationale (L’Union fait la force) qui, contrairement à ce que l’on croit parfois, n’a rien à voir avec nos actuels problèmes communautaires.
L’Unionisme fut le premier compromis à la belge (avant la lettre !) entre catholiques et libéraux (à un moment où il n’existait pas encore de force politique socialiste) qui a permis à notre pays d’accéder à son indépendance, en 1830.
Compromis, dont notre pays s’est depuis fait l’une de ses célèbres spécialités, avec notamment le fameux Pacte scolaire (1958), qui fut bétonné dans notre Constitution lors de la communautarisation de l’enseignement (1988).
Qui aurait imaginé que ce Pacte scolaire se transformerait aujourd’hui en véritable Cheval de Troie d’un communautarisme islamique ? En effet, il a permis le développement d’un réseau d’écoles islamiques (8, à ce jour, à Bruxelles), subsidiées par la Fédération Wallonie-Bruxelles (comme le sont les écoles catholiques).
Une telle communautarisation de l’enseignement ne favorise évidemment pas le vivre-ensemble.
Raison pour laquelle le livre plaide pour un nouveau Pacte unioniste pour l’École de demain, à conclure en concertation avec toutes les parties concernées (dont les principales sont évidemment les catholiques et les laïques).
Et si l’on osait enfin passer progressivement à une École conviviale pour tous ?
